La sage-femme s’énerve contre moi et dit à sa collègue : “attache lui la jambe dans l’étrier”

La sage-femme s’énerve contre moi et dit à sa collègue : “attache lui la jambe dans l’étrier”

La sage-femme s’énerve contre moi et dit à sa collègue : “attache lui la jambe dans l’étrier” 1076 600 IRASF - Institut de Recherche et d’Actions pour la Santé des Femmes

Son témoignage étant raccourci pour les besoins du reportage télévisé, nous vous proposons de lire en entier le récit de ces deux accouchements.

1e accouchement :

Début des contractions le matin à 6h45.
Arrivée à la mater à 11h. Maintenue sous monitoring de 11h15 à 15h15 avec interdiction totale de bouger, la sage-femme refusait que j’aille marcher, refusait que j’aille aux toilettes j’ai eu une infection car me suis retenue.

Quand au bout de 2h j’ai décidé, contre l’avis de cette sage femme, d’aller aux WC elle m’a humiliée devant tout le service en me hurlant dessus comme une malade, comme quoi je n’avais pas le droit de me lever même pour faire pipi. J’ai hurlé à mon tour sur elle lui disant que soit j’allais aux toilettes soit je me faisais dessus. Elle m’a suivie jusqu’aux WC en me bousculant pour que je me dépêche et m’a incendiée car je prenais mon temps alors que, m’étant trop retenue, j’ai eu du mal et je pleurais car ça me faisait tellement mal de faire pipi, mais madame s’en foutait et me disait que pour que je souffre pas j’avais qu’à prendre la péridurale.

Pendant les 4h de torture (car y’a pas d’autre mot) toutes les 10 mn, montre en main, elle venait nous harceler pour que je la prenne et a carrément dit à mon mari que je commençais sérieusement à la gonfler, que j’emmerdais mon monde et que de toute façon la péridurale, même si le neuro a dit qu’il ne fallait pas que je la prenne, je l’aurais, que l’anesthésiste n’attendait que son feu vert.

Je hurlais régulièrement car cette position imposée me faisait souffrir le martyre.

Debout ou sur le coté j’étais mieux mais madame a adoré me torturer. Quand ENFIN elle a obtenue ce qu’elle voulait je pleurais de déception, d’épuisement, d’énervement de la manière dont j’ai été humilié. On m’a imposée une blouse d’hôpital alors que j’avais un t-shirt long, elle m’a dit non c’est la blouse et c’est tout. Elle était euphorique que j’ai cédé à cette pression et me disait d’arrêter mon cinéma car je pleurais tellement j’étais énervée, déçue, humiliée par un tel comportement.

A savoir que je tenais le coup depuis 9h donc j’aurais pu tenir jusqu’au bout mais…La meilleure mon fils est venu au monde 3h15 après la pose. Je suis passée de 4/5 de dilatation à dilatation complète en 3h. A 17h, elle m’a injectée sans mon consentement de l’ocytocine parce que madame supportait pas que je mette du temps à accoucher mais m’a dit que c’était parce que les contractions étaient de nouveau espacées alors que c’était faux. Elle m’a percée la poche des eaux, là aussi, sans mon consentement alors que j’ai fermement refusé. Mais madame ne m’a pas laissée le choix. Après, pour m’humilier, alors que je ne voulais pas, j’ai du me mettre sur le coté, une jambe dans l’étrier. Position on ne peut plus humiliante ou on voyait toute mon intimité donc tous ceux qui passaient voyait. Elle n’a rien voulu savoir et me pourrissait dès que j’enlevais ma jambe.
Aucun lavement en arrivant donc quand mon fils est descendu dans le bassin ça a appuyé sur mon rectum et donc je me suis vidée 25 mn avant l’accouchement.
J’ai commencé à pousser à 18h30. La sage femme avait accepté que j’accouche sur le coté si j’y arrivais et au dernier moment je me suis retrouvée les pieds dans les étriers avec refus d’essayer sur le coté. La péridurale ne faisant plus effet j’ai beaucoup souffert. La sage-femme m’ayant interdit de crier ce fut un calvaire pour moi car crier m’aidait à pousser correctement. Du coup je poussais n’importe comment. Quand j’ai enfin réussi en trois poussées mon fils été sortit ; à 18h45. La sage-femme a refusé que mon mari coupe le cordon, refusé de me le poser sur le ventre, je n’ai donc pas vu mon fils à sa naissance… enfin, à peine.

Recousue à vif en me faisant gronder car j’avais mal alors que j’étais déchirée et qu’il m’a fallu 7 points à l’intérieur. Péri remise à ce moment mais n’a jamais fais effet. Placenta sorti sans aide cinq minutes après heureusement car madame était pressée qu’il sorte. Mon fils m’a été posé même pas une minute, au bout de 18 minutes de soins durant lesquels, heureusement, mon mari a pu être présent. Pas de peau à peau (refusé), pas de tétée de bienvenue (refusée aussi). Mon fils m’a été arraché et a été habillé puis donné à son père au lieu de me le donner. J’ai eu beau dire NON c’est MON fils si je veux faire le peau à peau j’ai le droit, ça m’a été refusé. Mon mari gueulait aussi on lui a dit de se taire et qu’on ferait ce qu’on voulait que quand je rentrerais à la maison.

2e accouchement :

J’ai accouché le 2 octobre 2015 dans une petite maternité varoise se vantant d’être pour les naissances physiologiques. Je me suis fait avoir par le gynéco qui m’affirmait que j’accoucherais dans la position de mon choix.

Il est 2h15 du matin quand je suis transférée en salle, ouverte à 2 doigts larges. La sage-femme me laisse seule dans cette pièce froide et sans chaleur.

2h20 je me mets à hurler de douleur, les contractions s’enchaînant les unes derrière les autres. Mon mari arrive peu après et essaye de m’aider mais je n’arrive pas à me retenir de hurler. Je suis debout, appuyée contre le lavabo de la pièce.

2h35 la sage-femme revient et me dit qu’il faut que je m’allonge pour qu’elle m’examine. Je souffre tellement que je n’y arrive pas, je suis tétanisée par la douleur. Elle s’énerve, s’impatiente. Dans un effort surhumain je réussis à m’allonger. Elle ne me laisse même pas le temps de bien m’allonger et enfonce sa main en moi me faisant hurler de douleur. Elle m’annonce alors que je suis à 6, non, 7cm.

Sonnée par la douleur, l’acte et l’annonce, je ne reçois aucun soutien. Madame n’est pas contente visiblement. Elle court appeler sa collègue et commence à préparer. Elles installent les étriers, je leur dis que je ne veux pas me mettre dans les étriers. Elles m’ignorent, me mettent une première fois les pieds dans les étriers. Je les retire et leur dis que je ne veux pas accoucher comme ça. Elles m’ignorent de nouveau et me remette violemment les jambes dans les étriers. Interloquée je retire encore une fois mes jambes et parle de la loi Kouchner de 2002 sur le consentement libre et éclairée de la patiente. La sage-femme s’énerve contre moi et dis à sa collègue attache lui la jambe dans l’étrier.

La sage-femme s’énerve contre moi et dit à sa collègue : “attache lui la jambe dans l’étrier”

Elle me renfonce de toutes ses forces car je ne me laisse pas faire la jambe dans l’étrier me déplaçant le bassin à droite et m’attache la jambe. Mon mari est prié de me tenir l’autre jambe de force. Je crie qu’elles n’ont pas le droit que selon la loi Kouchner de 2002 j’ai le droit de refuser et qu’elles n’ont pas le droit de m’imposer cette position qui me fait souffrir le martyre. La sage-femme me rétorque en me hurlant dessus « ça suffit maintenant, vous vous calmez votre fille est là, si vous continuez à bouger elle va tomber ».

« ça suffit maintenant, vous vous calmez votre fille est là, si vous continuez à bouger elle va tomber »

Alors qu’elle était entre mes jambes. Donc elle racontait n’importe quoi. Je suis attachée de partout pour être sûre que je ne bouge pas. Monitoring posé trop serré me faisant très mal, le cœur de ma fille commence à chuter comme par hasard depuis que je suis dans les étriers, on me branche à un flacon et l’auxiliaire injecte en douce un produit dans ma perf dès que j’ai perdu les eaux.

Ma fille née à 2h55 bleu, sonnée, a du mal à pleurer. Il faut la frictionner pour qu’enfin elle pleure. Elle part ensuite pour les premiers soins.

Durant le séjour le personnel sera exécrable. Je me suis entendu dire que j’aurais dû me laisser faire puis que la sage-femme avait eu peur de se prendre un coup de pied. Rire jaune à ce moment-là. Le meilleur est pour la fin je me suis entendu dire que la sage-femme avait été « marquée » par mon accouchement express. Mais moi par contre on s’en fiche que j’étais traumatisée, mutilée (mal recousue), humiliée et violentée.